
Pascal Monteil
Pascal Monteil a été tisserand à Tabriz, céramiste à Kyoto, peintre d’icônes à Istanbul ou batelier à Calcutta : pendant 35 ans, après des études de beaux-arts à la Villa Arson (Nice), il a sillonné l’Asie et le Moyen-Orient à la recherche de fils anciens et rompus pour retisser une autre histoire de la peinture.
Installé à Arles depuis 2017, il brode à aiguille levée et à même les genoux des toiles de chanvre du 19e siècle, sans esquisse préalable mais avec l’écriture comme point de départ des récits qu’il racontera bientôt en tapisserie. Son fil, selon Christian Lacroix, « se fait tour à tour gouache, aquarelle, glacis, huile épaisse, charbon de bois, scarifiant la toile, y faisant apparaître jour après jour, mois après mois [...] des processions, des exils, des architectures effrayées, des poètes sur des civières, des descentes de lits d’artistes, des barques pour prophètes et des papes défaillants sous le poids des fleurs ». Alors que le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition personnelle dans ses collections autour de ses grands formats, ce livre d’artiste ambitionne de rassembler la plupart de ses œuvres textiles.
Il inclut une conversation avec Paula Aisemberg, des textes de Natacha Carron et Vullierme Rayas Richa