Thierry des Ouches présente

YVONNE ET LE PARASOL BLEU

Ma grand-mère Yvonne fut une des premières femmes à avoir fait les Beaux-Arts de Paris (1918), peinture et sculpture. Une femme que j’ai eu la chance de bien connaître et que j’aimais beaucoup, décédée lorsque j’avais 34 ans. Parmi les nombreuses œuvres qu’elle a réalisées, elle a peint sa mère Émilie (mon arrière-grand-mère donc), que bien évidemment je n’ai pas connue.

Ce tableau d’un mètre cinquante de hauteur, a erré, accroché
sur les murs des différents endroits où j’ai pu habiter.
Jusqu’au jour où, en 1995, je le décrochai pour aller le photographier dans les brumes de l’Aubrac, dans le contexte de la réalisation de mon livre « France ». Une photo « hors les murs » en quelque sorte !

Douze ans plus tard, je ne sais pour quelle raison, je décidais de repartir seul, deux à trois semaines par an, aux quatre coins de la France, accompagné d’Émilie peint par Yvonne dans le coffre de mon break. Cette grande balade solitaire et expérimentale dura une quinzaine d’années durant lesquelles je sillonnais, en sa bonne compagnie, l’hexagone à la rencontre de ses paysages désolés et perdus.
De ces paysages emplis de silences et de couleurs passées que j’affectionne tant, et sur lesquels le temps a laissé ses empreintes.

Puis ces cinq dernières années, j’entrepris la même démarche avec un vieux parasol bleu, fatigué par trop de soleil, de sel et d’embruns. Parasol qui a accompagné et marqué mon enfance sur une plage de l’Atlantique où il avait élu résidence dans une vieille cabine de plage.
Sous sa protection, telle une autruche, pensant être à l’abri de tous les regards, j’observais souvent aux jumelles tout ce qui m’entourait.
Pas vu, pas pris.
Solitaire de nature, j’ai vécu heureux sous ce parasol, y développant mon imaginaire, construisant des rêves éveillés, ignorant que des dizaines d’années plus tard, je lui redonnerais vie !

Enfin cette année, je décidais de réunir, par l’intermédiaire d’une édition d’exception, mes deux démarches pour n’en faire plus qu’une, sous le titre d’ « Yvonne et le Parasol bleu », convaincu que nous avons tous une Yvonne et un Parasol bleu qui traînent au fond de nos cœurs. Un clin d’œil au temps suspendu, à la mémoire, à l’absence, aux souvenirs, qu’une fois de plus le silence enrobe délicatement.
La totalité des photos « Yvonne et le Parasol bleu » a été prises entre 2006 et 2022. Elles sont vierges de toute reproduction et utilisation.

Quoiqu’il advienne, un grand merci par avance du temps que vous consacrerez à la lecture des éléments suivants.

EXTRAIT DES 44 PHOTOS CONSTITUANT LE PROJET

LE FOURREAU

Fourreau « Yvonne » et « Le Parasol Bleu »

Les 2 portfolios cartonnés « Yvonne » et « Le Parasol Bleu » : édition limitée à 300 exemplaires, numérotés et signés, réunis pour 100 exemplaires dans un fourreau en matière brute kraft. À l’intérieur de chaque portfolio, 24 feuillets de 27,1 x 36,4 cm, imprimés sur un papier de création de fort grammage, ayant l’aspect et la prise en main d’un tirage photographique.

Ces impressions sont prêtes à être encadrées, pour ceux qui le souhaiteraient.

Livraison en relais colis ou à votre domicile sous 48h.

LE COFFRET : OFFRE DE PRÉVENTE

Coffret « Yvonne et le Parasol Bleu »

L’édition du coffret de très grande taille (43 x 36 cm) sera réalisé manuellement, numéroté et limité à 100 exemplaires, signé de l’auteur. Il accueillera à l’intérieur d’une « cuvette » contrecollée de toile, les 2 portfolios « Yvonne » et « Le Parasol Bleu » qui seront « extraits » du coffret par deux rubans de soie bien distincts.
À l’intérieur de chaque portfolio, 24 feuillets de 27,1 x 36,4 cm, imprimés sur un papier de création de fort grammage, ayant l’aspect et la prise en main d’un tirage photographique.

Ces impressions sont prêtes à être encadrées, pour ceux qui le souhaiteraient.

Livraison en relais colis ou à votre domicile sous 48h.

LETTRE DE L'ÉDITEUR

Bonjour à toutes et à tous, en tant qu’éditeur je tenais à vous remercier de l’intérêt que vous portez au projet de Thierry des Ouches « Yvonne et le Parasol bleu », projet qui nous sensibilise tout autant.

C’est une aventure artistique unique et magnifique, hors du commun, pour laquelle l’auteur ne cherche en aucun cas à faire de bénéfice, mais uniquement à réunir les fonds qui lui permettront de couvrir les frais de production nécessaires à la réalisation de cet objet/livre de très grand format.

C’est pourquoi, selon son souhait, les commandes et règlements seront à adresser directement aux éditions Hemeria.

Nous visons pour l’ensemble de ces réalisations une qualité exceptionnelle à l’image du travail de Thierry des Ouches.

L’offre de préfinancement du projet de Thierry des Ouches, projet qui devrait paraître à l’automne 2022, est conditionnée à son financement dans sa totalité. Dans le cas où nous ne réunirions pas toutes les sommes nécessaires, votre apport vous serait bien évidemment retourné. En vous remerciant pour votre compréhension.

L’artiste et moi-même sommes à votre entière disposition pour toutes questions complémentaires.

Bien cordialement.

Frédéric Dahan, co-fondateur de Hemeria

BIO

Né à Paris 15e en 1958, autodidacte, Thierry des Ouches devient photographe à l’âge de 18 ans.
Il réalise, toujours en lien avec son univers photographique, de très nombreuses campagnes publicitaires pour la plupart des agences, tant en France qu’à l’étranger.
Parallèlement, il n’a jamais cessé de travailler sur des projets personnels qui ont donné vie à 13 monographies, dont « Vaches » préfacée par Eliott Erwitt, « France » par Philippe Delerm, ou « Requiem » par Jeanloup Sieff. Monographies parues chez différents éditeurs (Le Chêne, La Matinière, Éditions du Collectionneur, Actes Sud, Le Rouergue, Somogy, Hartpon et Filigranes entre autres, pour le dernier paru en 2021). Il réalise aussi des courts métrages, dont le film du Sidaction avec Fanny Ardant et Barbara.

Thierry des Ouches a également publié chez Pocket trois romans entre 2014 et 2016, dont le premier « Martin de La Brochette » est en cours d’adaptation pour le cinéma.
Il a exposé régulièrement dans de nombreux lieux et institutions, notamment à la Bibliothèque nationale de France à l’occasion de l’entrée d’une partie de ses œuvres dans les collections permanentes, ou sur la Place Vendôme, à l’Institut de France, sur la passerelle du Pont-des-Arts ou encore sur l’Esplanade des Invalides. Une exposition rétrospective lui a été consacrée en 2010.
– Lion d’or à Cannes pour la campagne réalisé par Publicis « Les adieux de la 4 L »
– Chevalier des Arts et des Lettres en 2002
– Peintre Officiel de la Marine en 2018.

THIERRY DES OUCHES VU PAR...

POUR « VACHES »

« Dans les photos de Thierry des Ouches, documents visuels à la fois magnifiques et substantiels, on trouve le style, l’âme, la composition et ce petit plus de magie, essentiel et si difficile à saisir, qui donne vie aux images et les rend inoubliables… »

Elliott Erwitt

POUR « FRANCE »

« C’est comme ça dans les photos de Thierry des Ouches : les sensations débordent des images, le grave et le léger sont réconciliés. Dans ses photographies, le temps s’arrête et palpite à la fois… »

Philippe Delerm

« Son œuvre est un de ces regards singuliers. Des Ouches cultive son exotisme de proximité dans la fugacité de l’instant… »

Jean-Pierre Angremy de l’Académie Française, président de la Bibliothèque Nationale de France.

POUR « REQUIEM »

« J’ai miraculeusement découvert que la couleur existait et pouvait même être utilisée d’une manière non agressive avec intelligence et sensibilité. J’en veux beaucoup à Thierry des Ouches d’avoir miné mes certitudes… »

Jeanloup Sieff

POUR « SILENCES »

« Thierry des Ouches, diplômé de « l’école de l’imaginaire » n’appartient à aucun système, à aucune mode. A partir « d’un petit rien », l’artiste imagine un monde parallèle qui emprunte toujours des éléments au réel : des Ouches sublime l’ordinaire… »

Claire Gilly. Le Monde.fr

« Un sentiment de plénitude nous envahit à la lecture des
« Silences » de Thierry des Ouches. L’artiste nous embarque dans son monde sur lequel le temps n’a pas de prise. Comme de courts poèmes empreints de mélancolie… »

Béatrice Andrieux. Commissaire d’exposition en photographie, collaboratrice à Paris Photo, directrice artistique de Photo BaseL

« À 62 ans, des Ouches poursuit sans faille un parcours commencé à l’âge de 20 ans. Tour à tour photographe, publicitaire, romancier, ce juvénile touche-à-tout conserve une agilité du regard qui ne se dément pas…»

Jean-Jacques Farré. Directeur de Like la revue.

« Dans les photos de Thierry des Ouches, les détails de ses paysages deviennent tableaux. Comme des haïkus, ses images aux couleurs douces diffusent leur poésie. Magique !… »

Agnès Grégoire. Rédactrice en chef de PHOTO

« POUR MARTIN DE LA BROCHETTE »

« Martin de la Brochette, le premier roman de Thierry des Ouches ? De la finesse, de l’intelligence, du talent. Un des livres les plus drôles de l’année. Un indispensable !… »

Gérard Collard. La Griffe Noire

BNF, POUR L'ENTRÉE DANS LES COLLECTIONS PERMANENTES

« Thierry des Ouches prend sa place dans la lignée des photographes humanistes qui ouvrent toutes grandes leurs portes sur l’extérieur, posant sur le monde un regard ébloui. Des Ouches voit l’aboutissement de son œuvre dans le dialogue des images les une avec les autres, qu’il s’agisse des correspondances de lignes ou de couleurs ou des rapprochement d’idées qui font jaillir le sens… »

Anne Sanciaud-Azanza. Conservatrice des Estampes et de la Photographie à la BNF

Texte de présentation de mon parcours de photographe

Depuis plus de 30 années, je ne cesse de courir après le silence, étant paradoxalement incapable de me « poser » et de jouir de cette quête autrement que par l’intermédiaire de ma démarche photographique. J’associe à cette démarche et de façon obsessionnelle un travail autour d’une palette de couleurs qui me sont chères, et que je construis souvent sous forme de diptyques pour mieux les faire résonner et créer ainsi une narration visuelle. Pour tenter de résumer la démarche de l’ensemble de mon parcours artistique, je vous joins le texte que j’ai écrit en introduction de mon livre « Silences » (éditions Hartpon, 2020).

« SILENCES »
Rien n’est plus bruyant que de se glisser dans le silence. Un jubilatoire tintamarre, un brouhaha dans lequel résonnent, cohabitent, conversent au plus profond de nous-mêmes, nos souvenirs, des rires, des soupirs, des désirs à venir. Secrètement, tels des trésors, tous nous appartiennent. Se plonger dans le silence, c’est conjuguer au présent, au passé comme au futur le temps qui nous accompagne.

Ce temps qui change les couleurs, parfois les fige avant de reprendre son souffle pour nous renvoyer dans nos mémoires ou nous projeter dans l’avenir. Il s’inscrit, sculpte, s’incruste, pénètre, caresse ou épouse l’âme et la matière. Il peut se faire chantant, enivrant, fragile, arrogant, assassin. Il passe, s’arrête, s’étire, toujours en communion avec l’homme qui contemple son œuvre, impuissant, mais témoin.

Le temps nous échappe, nous manque. Nous voulons en gagner, nous en perdons souvent. Nous courons après lui pour ne jamais le rattraper. En maître absolu, il gagne toujours, régit nos vies.
Sa suprématie ? Chaque seconde, il crée sans le moindre bruit.
Je l’aime ce temps qui défile à pas feutrés. Ce temps vivant, complice et philosophe, inspirant, peintre à la palette infinie.
Un petit click et je l’immortalise.
Silence !
Thierry des Ouches