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Structure – Isabelle Boccon-Gibod

59.00

(3 avis client)

Avec Structure, Isabelle Boccon-Gibod revisite le portrait de famille pour mieux nous inciter à nous réinterroger, à l’heure du tout numérique et de l’image partagée, sur le cœur de la structure essentielle de nos sociétés : la famille. Sujet ô combien débattu aujourd’hui, quand il s’agit de légiférer sur la parentalité à l’aune des nouvelles technologies disponibles pour enfanter.

Par la création de ce corpus d’images fixes en noir et blanc réalisées au grand format 13×18, la photographe réalise un véritable travail anthropologique, puisqu’il permet non plus de représenter, mais de mettre le sujet observé à distance, de l’objectiver.

Livraison offerte.

Informations complémentaires

Dimensions 24 × 30 cm
Photographe

Isabelle BOCCON-GIBOD

Texte (introduction)

Daniel MENDELSOHN

Direction artistique

Valérie GAUTIER

Reliure

Relié cartonné

Format

24x30cm, portrait

Nombre de photographies

31 photographies N&B

Nombre de pages

88 pages

Lieu d'impression

Imprimé en France

Choisissez la langue du livre

Anglais, Français

ISBN

978-2-490952-05-2

Structure – Isabelle Boccon-Gibod

(3 avis client)

59.00

Avec Structure, Isabelle Boccon-Gibod revisite le portrait de famille pour mieux nous inciter à nous réinterroger, à l’heure du tout numérique et de l’image partagée, sur le cœur de la structure essentielle de nos sociétés : la famille. Sujet ô combien débattu aujourd’hui, quand il s’agit de légiférer sur la parentalité à l’aune des nouvelles technologies disponibles pour enfanter.

Par la création de ce corpus d’images fixes en noir et blanc réalisées au grand format 13×18, la photographe réalise un véritable travail anthropologique, puisqu’il permet non plus de représenter, mais de mettre le sujet observé à distance, de l’objectiver.

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À propos du livre

« Je me prends aujourd’hui à penser que j’aurais aimé voir les photographies du livre d’Isabelle Boccon-Gibod, Structure, il y a vingt ans ; j’aurais alors sans doute éprouvé du réconfort, voire un certain plaisir face au fouillis défraîchi et anonyme des photographies de ma famille, au lieu de me désoler des renseignements qu’elles ne pourraient jamais livrer.
Dans cette nouvelle œuvre puissante – une série de portraits de famille en noir et blanc, faussement simples et saisissants de solennité – Isabelle Boccon-Gibod réfute la nécessité même de cataloguer ou d’« identifier » les individus que l’on regarde. »
Daniel Mendelsohn, extrait du texte d’introduction in Structure, « Visages inconnus / Structures rédemptrices »

Parmi les premiers usages qu’il est fait de la photographie dès son invention en 1839, il y a celui du portrait individuel, puis du portrait de famille, que l’on agence dans des albums-photo. La photographie, collectée et archivée, entre déjà dans la sphère de l’intimité : chacun ordonne à sa façon des images fragmentées de son existence et en compose un ensemble cohérent de sa représentation visuelle. Après ses précurseurs (le portrait miniature, les silhouettes, le physionotrace), le portrait photographique répond ainsi aux nouveaux besoins d’une classe bourgeoise urbaine émergente, laquelle, dans son besoin de représentation sociale, consacre l’essor du portrait photographique et des ateliers qui se développent en ville pour fournir en tirages photographiques cette forte demande. La singularité de la pratique naissante du médium réside aussi dans la supériorité esthétique de ces portraits : « La photographie, au seuil même de son développement, alors qu’elle avait une technique encore bien primitive, jouit d’un fini artistique exceptionnel (Gisèle Freund) ».

Aujourd’hui, comment la photographie peut-elle encore raconter le visible et l’invisible d’une sociologie familiale ? « En quoi les rôles que nous leur supposons trahissent-ils les réalités affectives et les complexités de la vie vécue ? », s’interroge Daniel Mandelsohn dans son introduction intitulée « Visages inconnus / Structures rédemptrices ».

Avec Structure, Isabelle Boccon-Gibod réinvente le portrait de famille pour mieux nous inciter à nous réinterroger, à l’heure du tout numérique et de l’image partagée, sur le cœur de la structure essentielle de nos sociétés : la famille. Sujet ô combien débattu aujourd’hui, quand il s’agit de légiférer sur la parentalité à l’aune des nouvelles technologies disponibles pour enfanter. Par la création de ce corpus d’images fi xes en noir et blanc réalisées au grand format 13×18, la photographe réalise un véritable travail anthropologique, puisqu’il permet non plus de représenter, mais de mettre le sujet observé à distance, de l’objectiver. Que penser de ces visages qui semblent impassibles, de leurs postures, assises ou debout, figées par l’objectif, des regards hypnotiques ? Que se trame-t-il à l’intérieur de ces familles hors du cadre ? Par le choix radical d’un protocole de prises de vue méthodique et récurrent, chaque portrait de famille intrigue et incite à la réflexion.

Inspirée par le travail des époux Becher dont l’esthétique de l’objectivité tirait vers le minimalisme, Isabelle Boccon-Gibod, autodidacte et autonome dans sa pratique, a joué d’une même frontalité pour exprimer l’idée selon laquelle nos corps assemblés forment comme des architectures. Qu’en l’absence de sourire, le visage offre une neutralité d’expression singulière : les masques tombent et il ne reste qu’une nudité (une vérité nue ?) qu’il faut admirer et déchiffrer au-delà des apparences de tout jeu social. Ce principe de l’image d’une famille comme une structure assimilable à une façade dans laquelle les visages sont des fenêtres l’a guidée, sans pour autant qu’elle s’y limite.

 

La photographe
Isabelle Boccon-Gibod a commencé à utiliser la photographie lorsqu’elle vivait en Angleterre et s’y consacre largement depuis son retour à Paris en 2004. Elle a enseigné l’histoire de la photographie au Paris College of Arts. Centralienne, ancienne étudiante à la Columbia University, forte d’un parcours brillant dans l’industrie papetière, elle est aujourd’hui membre de plusieurs conseils d’administration d’entreprises industrielles.
Elle mène en parallèle une carrière d’auteure : elle a publié Fors intérieurs, rendez-vous avec des mathématiciens (Leo Scheer, 2011), mention spéciale du prix d’Alembert (2012) puis Entre leurs mains, enquête sur l’exercice du pouvoir (Plein jour, 2014).
Structure est son deuxième ouvrage photographique, après Sous les ponts, Paris, paru en 2014 aux éditions Verlhac.
Elle a exposé (photographies et vidéos) à Paris, Bruxelles et Haïfa.

L’auteur
Daniel Mendelsohn a remporté en 2007 le prix Médicis étranger et le Prix du meilleur livre de l’année (Lire) pour son ouvrage Les Disparus. Ses dernières parutions (Flammarion) sont Une odyssée : un père, un fils, une épopée (2017) et Trois anneaux (2020). Pour Structure, il tisse des liens entre le travail d’Isabelle Boccon-Gibod et sa propre histoire familiale. Il n’est pas surprenant qu’un auteur tel que Daniel Mendelsohn ait été si ému par ces photographies de portrait, tant on peut affirmer, ici, que la littérature est une photographie sans images, et la photographie, une fiction sans mots.

 

Ils en parlent :

« Le travail d’Isabelle Boccon-Gibod libère l’imagination. Confronté à ces portraits de familles figées dans une solennité en noir et blanc, l’œil guette les ressemblances, puis s’amuse à inventer les liens, les conflits et les silences qui tiennent ces être ensemble. […] Sans que nous en ayons conscience, nos corps imitent l’allure des fantômes en même temps que nos visages reproduisent leur sourire. » Flavie Philipon Elle 10 juin 2021

« On sait quel prix on peut accorder à des clichés qui fixèrent notre image à des instants décisifs : quand elle ne nous trahit pas, la photo nous révèle et nous sauve à la fois. » Claude Arnaud, Le Point n°2547, 10 juin 2021

« Ses modèles ne sourient pas. Ils regardent l’objectif sans ciller, et leur regard happe celui qui observe le portrait de groupe. C’était le but de l’opération : révéler la solennité d’une famille derrière des clichés qui peuvent paraître trop simples, dévoiler ce qui constitue la structure familiale derrière les individualités de chaque membre. » Françoise Dargent, Le Figaro, 5 juillet 2021

Émission La Grande Table d’été du 15 juillet 2021, animée  par Sébastien Thème, avec Isabelle Boccon-Gibod et Carole Bellaïche.

 

« Les photographies d’Isabelle Boccon-Gibod se caractérisent par la forme. Elle est rendue visible, structure l’image ; elle en est la vérité sous-jacente. […] Elle vient […] à l’esprit devant les familles que la photographe, dans un album récent, dispose toutes dans un ordre qui parait strict, mais qui n’efface pas la dimension humaine, les visages, les regards. C’est une forme qui ne brime pas les personnes conduites devant l’objectif. » Piotr Wideltzky, Contreligne, 2 décembre 2023

 

Cet ouvrage a reçu le soutien d’ARUM Gestion Privée

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