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S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles – Maryam Ashrafi

65.00

(1 avis client)

« S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles est un projet photographique que je mène en Irak et au Kurdistan Syrien depuis 2012. Je cherche avec ce travail à témoigner des conséquences de la guerre. Je m’intéresse plus particulièrement à la vie des civils confrontés à la problématique du retour chez soi dès lors que la ville où ils étaient installés est libérée et qu’ils peuvent réinvestir leurs maisons. Je raconte également le quotidien des combattants derrière les lignes de front, en mettant l’accent sur le rôle des femmes dans leurs rangs. »

Maryam Ashrafi

 

Livre lauréat du prix HIP 2021 Catégorie « Reportage & Histoire »
et lauréat du prix du livre photo 2022 de la fondation Lucie.

Livraison en relais colis ou à domicile – Paiement sécurisé

Informations complémentaires

Poids 2 kg
Dimensions 21 × 27 cm
ISBN

978-2-490952-15-1

Format

21 x 27 cm (portrait)

Nombre de photographies

300 photos N&B

Lieu d'impression

Imprimé en France

Choisissez la langue du livre

Anglais, Français

S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles – Maryam Ashrafi

(1 avis client)

65.00

« S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles est un projet photographique que je mène en Irak et au Kurdistan Syrien depuis 2012. Je cherche avec ce travail à témoigner des conséquences de la guerre. Je m’intéresse plus particulièrement à la vie des civils confrontés à la problématique du retour chez soi dès lors que la ville où ils étaient installés est libérée et qu’ils peuvent réinvestir leurs maisons. Je raconte également le quotidien des combattants derrière les lignes de front, en mettant l’accent sur le rôle des femmes dans leurs rangs. »

Maryam Ashrafi

 

Livre lauréat du prix HIP 2021 Catégorie « Reportage & Histoire »
et lauréat du prix du livre photo 2022 de la fondation Lucie.

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À propos du livre

« Il existe un envers de la guerre. Avant que les combats s’annoncent, il y a, en arrière du front, la longue attente de celles et ceux qui devront les mener. Puis, une fois les armes tues, reste le silence des ruines. Ces moments et ces lieux, hors du fracas des armes, où l’on ne se bat plus ou pas encore, où l’on ne meurt plus ou pas encore, c’est aussi la guerre. Ce monde intermédiaire, entre la mort qui rôde et la vie qui se poursuit, Maryam Ashrafi le parcourt depuis son premier séjour au Kurdistan en 2012 et n’a cessé de l’arpenter depuis le début de l’affrontement entre les forces kurdes et l’État islamique, en 2014. À travers son objectif, elle raconte des communautés remodelées par les armes, blessées par la guerre mais fondant néanmoins en son sein une nouvelle existence collective. Ainsi, auprès des combattantes kurdes, la photographe dit aussi la transformation de la condition des femmes apportée par le mouvement kurde à la faveur de la guerre civile syrienne. » Allan Kaval

J’ai choisi en pleine conscience de me positionner derrière les lignes de front pour observer ce qui se déroule au sein de ces zones « grises » de la guerre. Mon but ? Celui de partager la vie au jour le jour des soldats engagés dans le conflit et de tous ceux qui ont choisi de rester et de continuer à vivre parmi les ruines, malgré les combats et la situation très précaire qui leur est imposée.

C’est en mettant au jour ce contexte que les émotions et les sentiments peuvent naître, dans ces gestes simples, ces poses, ces danses joyeuses, ces moments d’intimité. Mon intention est toujours de me faire oublier, pour que seule la vérité de la lutte et de la résilience de ces gens puisse demeurer.

Pour compléter le corpus photographique, j’ai demandé à Allan Kaval, journaliste au Monde, qui vient de recevoir le prix Albert Londres, à Kamran Matin, professeur associé au sein du département des relations internationales à l’Université du Sussex, à Carol Mann, sociologue spécialiste des questions de genre au sein des conflits armés, chercheuse associée à l’université Paris 8 et directrice de l’association Women in War, ainsi qu’à Mylène Sauloy, qui documente la guerre au Kurdistan et au Rojava depuis 1998 via la publication d’articles et la réalisation de films documentaires, d’expositions et bientôt d’un roman graphique, qu’ils apportent leur contribution écrite et leur très grande connaissance des sujets abordés dans mon ouvrage.

Maryam Ashrafi est une photographe documentaire qui croit aux projets à long terme. Son travail met un visage sur une guerre — la Syrie — et sur un enjeu géopolitique stratégique pour la région — le Kurdistan — qui ont été largement commentés mais qui restent très lointains pour un Occident qui les a avant tout perçus par le prisme de la question des réfugiés.

 

Maryam témoigne de la guerre à sa manière, en insistant sur ses complexités et sur la construction efficace, au sein notamment des forces armées kurdes, d’un nouveau modèle social basé sur l’égalité entre les sexes puisque les femmes y occupent les mêmes rôles que les hommes, à contrario de ce qu’il se passe dans d’autres parties du monde ou d’autres sphères sociales.

Ceci explique pourquoi, au fil des ans, sa démarche l’a conduite à retourner aux mêmes endroits, afin de montrer le pouvoir unique de la résilience d’un peuple meurtri et de sa volonté de vivre, toujours en quête d’espoir et d’un changement. Elle est ainsi convaincue que documenter les conflits et les conséquences de la guerre est vital pour mettre à disposition du monde des preuves et des témoignages qui seront demain nécessaires pour construire la paix sur la base d’une réalité avérée et factuelle.

Entre histoire, témoignage, mémoire et engagement, son oeuvre emprunte au journalisme sa rigueur et son souci de vérité et révèle en filigrane l’engagement social profond qui est le sien. C’est avant tout une oeuvre sensible, forte, qui remplace tout discours didactique et qui fait hommage à tous les combattants, quels qu’ils soient, quand ils défendent une idée et une culture et sont prêts à tout abandonner, sauf la fraternité, pour leur lutte. Oui, il y a une certaine beauté dans ces déchirures, dans cette temporalité de l’attente ou de l’abnégation, dans cette guerre menée pour le rêve d’une liberté qu’on leur refuse. Maryam Ashrafi a choisi de ne pas photographier le spectaculaire mais le banal, et nous entraîne dans ses pas à partager le quotidien des soldats ou des anonymes qui continuent de vivre, malgré le naufrage, dans les ruines, avec la volonté de rester profondément ancrés dans la vie.

Comme le souligne le photographe James Nachtwey à propos de l’approche muséale pour le photojournalisme de guerre, le livre est, lui aussi, un « espace de réflexion sur l’universalité des drames que traverse l’humanité dans sa globalité ». Maryam Ashrafi se positionne dans la tradition des photographes humanistes et, avec ce travail de témoignage, elle redit avec force : « On ne pourra plus dire que l’on ne savait pas. »

 

« La lutte du peuple kurde et son combat pour la liberté et les droits fondamentaux n’ont toujours pas pris fin. Ce livre ne peut donc pas raconter une histoire dont l’issue, heureuse, serait déjà écrite. Pour autant, je ne vais pas m’arrêter de capturer et de saisir ce qu’il va advenir de leur abnégation à résister sans reculer devant l’adversité. Surtout, je crois qu’en tant que témoin, je dois à l’histoire et à tous ceux que j’ai rencontrés de partager certaines des images présentes dans ce livre pour montrer ce chemin vers la liberté et l’égalité ».Maryam Ashrafi

 

À propos de Maryam Ashrafi

Née à Téhéran en 1982, pendant la guerre Iran-Irak, diplômée en photographie documentaire et sociale de l’Université du Pays de Galles à Newport, en Angleterre, elle travaille depuis Paris et Londres sur différents sujets : la vie des réfugiés, la mobilisation des diasporas kurde et iranienne et le mouvement des Indignés. Surtout, en tant que photographe indépendante, elle a couvert depuis 2012 les conséquences de la guerre au nord de la Syrie, de Sinjar à Kobane, au Kurdistan irakien. Son travail sur le Kurdistan a fait l’objet de plusieurs expositions collectives et de publications dans la presse, notamment au Guardian.
Le livre sera l’objet d’expositions en 2021, et Maryam prépare également un film, réalisé en Irak et en Syrie sur le syndrome de stress post-traumatique (sortie en 2021). Plus précisément, il explore l’impact des engins explosifs improvisés (EEI) ou engins explosifs de circonstance et des explosions sur les champs de mines sur les journalistes pendant la guerre en Syrie et en Irak.

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