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19.50€ – 69.00€
NEIGE NOIRE d’Olivier Laban-Mattei et Variations en solitude majeure de Lisandru Laban-Giuliani, ce sont un livre photo et un roman d’anticipation et deux regards pour raconter le peuple groenlandais dans son errance et sa fragilité, alors qu’il est balloté entre « conflit intérieur du colonisé », rêves d’indépendance, changement climatique, problèmes sociaux et appétits aiguisés des grandes puissances.
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NEIGE NOIRE d’Olivier Laban-Mattei et Variations en solitude majeure de Lisandru Laban-Giuliani, ce sont un livre photo et un roman d’anticipation et deux regards pour raconter le peuple groenlandais dans son errance et sa fragilité, alors qu’il est balloté entre « conflit intérieur du colonisé », rêves d’indépendance, changement climatique, problèmes sociaux et appétits aiguisés des grandes puissances.
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En 1931, le célèbre romancier inuit Augo Lynge imagine le Groenland en 2021 comme un pays de cocagne inséré dans une mondialisation heureuse et en symbiose avec l’ancien colonisateur danois. En 2021, à l’occasion du tricentenaire de cette colonisation, un père (photographe) et son fils (écrivain) mettent leurs pas dans les siens pour se confronter à la société groenlandaise d’aujourd’hui. Qu’est devenu son rêve ?
Le photographe documentaire Olivier Laban-Mattei a choisi le noir & blanc pour restituer l’univers d’ombres et de lumières d’un territoire arctique bouleversé par les changements climatiques. Au Groenland, la neige devient noire au contact de la pollution. Mais ce noir est aussi celui des âmes énigmatiques et tourmentées dont il a croisé le chemin.
Son fils, le jeune auteur Lisandru Laban-Giuliani, a choisi le roman d’anticipation pour explorer l’avenir sous-tension d’un pays à la croisée des chemins, tel que ses habitants le décrivent, le craignent et le désirent. À partir des témoignages et histoires récoltées sur place, il tisse un récit aussi intime que saisissant des futurs possibles de l’île.
Ces deux regards singuliers dialoguent pour nous permettre de comprendre en profondeur pourquoi et comment le Groenland condense à lui seul toutes les problématiques planétaires actuelles.
« Non, je n’ai pas besoin de lithium. Je suis comme un, je vis soudé par l’adversité minière. Mes journées sont faites d’arts et de risques. Je dévore les superpositions du réel. J’ai inventé un corps nouveau. Je vis fauve. Je construis des châteaux et je les détruis en rafales de sable. Je siffle dans la nuit contre les impostures. Le jour, j’improvise des rires. Je vais composant à m’en griller les méninges. Je crée des désirs et mes désirs sont rois. Je cherche des trous absolus pour déposer ma fanfare. La cité muette est propice à mes jeux. Seule m’ennuie la mer impassible à mes pieds. Jadis elle me causait, jadis on s’y baladait gaiement. Mais ils ne voulaient pas nous laisser tant de place. Notre banquise les effrayait. Ils l’ont brûlée. Banquise, banquise, nous en avons une autre. Banquise d’histoire, de gestes, de chants, de siècles, de légendes et de langue. Cette banquise-là est si fermement arrimée que toute la poix du firmament ne saurait la calciner. »
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