En photographiant scènes de rue et épisodes de vie quotidienne, il a saisi l’extraordinaire banalité et l’ordinaire singularité d’un pays qui n’hésite pas à mélanger les genres et ses alcools avec de l’eau. Ainsi, aussi bien le whisky, le saké, le shochû et l’umeshu peuvent être servis mizuwari. Une méthode typiquement japonaise de prolonger l’ivresse et de diluer un quotidien souvent pesant, en multipliant les nomikai, des « réunions pour boire » organisées entre collègues d’une même entreprise, ces salarymen emblématiques de l’Archipel.
Lui-même acteur de ces rencontres dans les bars de Golden Gai, Yurakusho et Shibuya, Bruno Labarbère s’est approché des visages, il a traqué les regards, il a observé ces corps endormis jusqu’au petit matin, il s’est laissé envoûter par ces ombres aux contours flous. Véritable immersion dans la société japonaise, ce travail offre un instantané de ce qu’elle a de plus typique. Tous les amoureux du Japon le reconnaîtront, tous les autres, qu’ils soient ou non fascinés par cette culture insaisissable, pourront le découvrir, sans fard ni faux-semblant, à consommer sans modération.
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