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Podcast « L’Œil écoute » #26 Carolle Bénitah — la photographie comme rituel de guérison

Venue à la photographie au début des années 2000 après un premier chemin dans la mode et la couture et une grande phase d’introspection, Carolle Bénitah a d’abord exploré le médium en photographiant ses proches et son univers intime.

Ses archives familiales sont ensuite venues s’inclure dans sa réflexion autour du lien et de la mémoire. En explorant ce matériel personnel, c’est l’émotion dans toutes ses dimensions qu’elle a voulu faire émerger. Que transmettent ces visages surgis du passé de la matière noire, de ces non-dits, de ces silences qui en disent long sur la face cachée des photographies du bonheur fixées sur papier ? C’est en observant la petite fille qu’elle était et en convoquant les figures du passé qu’elle s’interroge sur le pouvoir de la photographie pour résoudre — recoudre — les plaies ou les frustrations d’hier et se défaire des attentes, des illusions ou des désirs qu’on nous imposerait. Se faisant, elle a aussi trouvé son propre chemin.

Elle déploie aujourd’hui ses interrogations en travaillant sur les photographies d’anonymes qu’elle collecte. Cette somme d’images traverse le temps et nous donne des traces de ce qui fut. Aujourd’hui, ces traces ne sont plus que numériques, puisque nous n’imprimons que rarement nos images. Avec Carolle Bénitah, nous prenons conscience de la fragilité de la mémoire et du temps qui passe et de la nécessité de les fixer pour lutter contre leur disparition.

Remplir les trous de ces mémoires, qu’elles soient intimes ou universelle, est-ce le moyen qu’elle a trouvé pour nous rassurer sur notre propre existence ? Je vous laisse le découvrir et écouter cette conversation passionnante entre Yannick Le Guillanton et Carolle Bénitah, en attendant sa prochaine exposition personnelle à la galerie Clémentine de la Ferronnière à Paris à partir du 11 mai 2023 et jusqu’au 5 août 2023.

Podcast disponible ci-dessous ou sur Apple Podcast, Spotify et Deezer.


« Les photographies sont comme des espèces de fossiles de nos émotions. La photographie emprisonne et fige pour l’éternité un moment de vie. Les photographies de famille sont souvent des moments heureux, on ne documente pas les moments malheureux, toute cette matière noire est complètement évacuée. J’ai voulu démonter ce mythe de la famille idéale. »

Carolle Bénitah

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