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« Infinis d’Asie », l’exposition et le dernier livre de Jean-Baptiste Huynh

« Devant ses images, l’évasion est totale, la contemplation immersive. Développées sur de grands formats, les notions d’échelle, de dates, de production s’échappent. Il ne reste que l’hypnose. »

Maïlys Celeux-Lanval
Le photographe Jean-Baptiste Huynh

Le musée Guimet consacre jusqu’au 20 mai 2019 une exposition au photographe Jean-Baptiste Huynh. Dans le cadre de ce projet, les collections du musée ont été mises à sa disposition. Pendant les deux années de cette « résidence », il a ainsi pu librement voyager dans le temps et l’histoire, tout près des objets : des miroirs en bronze anciens au bol à thé japonais d’aujourd’hui. 

Infinis d’Asie est ainsi né, savant mélange de ce parcours imaginaire qu’il a mené dans les réserves intimistes du musée et de la résurgence des archives qu’il a constituées en vingt-cinq années de photographies autobiographiques.

Cette exposition, dont il a signé la scénographie, est un lien singulier entre l’Asie ancienne et l’Asie contemporaine, réelles ou rêvées, et une rétrospective du long travail de recherche formelle entrepris par le photographe depuis 1994 et ses séjours successifs au Vietnam, au Cambodge, en Inde, au Mali, au Japon, en Éthiopie ou au Kazakhstan.

Infinis d’Asie est aussi le nom du livre qui accompagne l’exposition. Comme Jean-Baptiste Huynh le précise dans le hors-série de Beaux Arts Magazine, « le fil conducteur de l’exposition et de l’ouvrage Infinis d’Asie est à la fois chronologique, thématique et visuel ». 

Vous y retrouvez la beauté des visages des femmes, la réflexion sur le temps et l’infini, la puissance de la Nature, l’harmonie des lignes, le travail sur la cosmogonie.

Cette quête de l’épure et de la lumière, ce souci jusqu’au-boutiste de la perfection, Jean-Baptiste Huynh les revendique :

« Mon idée, mon souhait est de placer le visiteur (ou le lecteur) dans cette même relation de face-à-face dans laquelle j’étais moi-même durant les prises de vue. »

Pour réaliser ses portraits, il utilise le même protocole photographique depuis l’enfance : la même distance par rapport au sujet, une seule source de lumière, le même appareil photo. Comme un cérémonial. 

Jérôme Neutres, président du Musée du Luxembourg, dit de Jean-Baptiste Huynh qu’il est « le fils artistique d’Irving Penn et de Robert Mapplethorpe, qu’il extrait êtres et objets de leur réalité, les plongeant dans l’aquarium de son studio, pour en substituer un monde qui s’accorde avec ses désirs ». 

Nous vous laissons découvrir si cette association se justifie…

Sa série « Woman, portrait de la beauté » est également exposée à la Galerie Lelong & Co. depuis le 11 février.

L’ouvrage est disponible sur notre librairie en ligne.

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